En signe de respect à la célébration des 215 ans de la création du drapeau haïtien et de reconnaissance aux héros de l’indépendance, ces valeureux libérateurs, animés du désir de reconquérir la liberté et la dignité volées par des barbares, la mairie de Ouanaminthe et les commerçants du département du Nord-est ont organisé le marché binational le jeudi 17 mai en lieu et place du vendredi 18 mai, jour férié et congé.
Ces citoyens ont expliqué cette décision dans l’intention d’envoyer un signal fort aux autres citoyens et surtout à leurs voisins dominicains ; ils estiment que les valeurs du pays doivent être respectées et privilégiées avant toute autre considération ou intérêt personnel.
Sans doute faut-il remonter très loin en arrière, pour retrouver, dans la bouche de citoyens, une exaltation aussi passionnée du patriotisme.
Après avoir salué des drapeaux ennemis, combattu sous des couleurs étrangères, notre conviction nous a valu ce drapeau, signe de notre indépendance. Aujourd’hui, c’est l’occasion de dire non aux délinquants endurcis, radicalisés, sortis des rangs de la responsabilité citoyenne, du patriotisme pour embrasser un mercenariat suicidaire pour le pays. Mercenariat Politique, Économique, Religieux, Culturel, Social…
Le sacrifice de nos ancêtres, nous oblige à nous élever, comme ces voix de plus en plus nombreuses pour une juste redistribution des richesses, en vue d’offrir l’égalité des chances à tous. Ce qu’on a cessé d’être doit être récupéré.
Saluons cette décision Intelligente de la Mairie de Ouanaminthe, alors que certains dans d’autres grandes villes n’ont pas été capable de trouver des idées rassembleuses en vue de remercier nos héros pour leurs sacrifices dans le combat sanglant contre les ‘’Croisades’’ mensongères et meurtrières.
Alors qu’on devait mettre l’emphase sur le drapeau, nous sommes plus que jamais divisés sur les objectifs et la vision de notre marche en tant que peuple.
Les vrais fils de ce drapeau, nous les connaissons; ils sont là tous les jours, ils gémissent en silence, ils espèrent; ils sont ‘’Rouge’’ de colère d’avoir trop pleuré et couverts de ‘’Bleus’’ d’avoir trop reçu de coups; ils sont nés sur cette terre, ils l’aiment, ils y laisseront leur peau, ils n’ont nulle part où aller…
Raphaël Théoma Daniel